(Agence Ecofin) - En Egypte, l’aquaculture est le premier contributeur à l’offre de poissons. Si ce segment a connu une belle performance durant les deux dernières décennies, il devrait encore s’affirmer comme l’un des plus importants au monde dans les prochaines années.
En Egypte, les besoins de consommation en aliments du secteur de l’aquaculture sont attendus à 1,9 million de tonnes d’aliments à l’horizon 2025. C’est ce qu’indique le Département américain de l’agriculture (USDA) dans sa dernière note sur le pays.
Cette prévision en hausse de 600 000 tonnes par rapport à l’année 2020 s’explique par la croissance que devrait connaître l’industrie avec l’intensification des systèmes de production et l’application de nouvelles technologies comme l’utilisation d’aliments extrudés et des systèmes de circulation d’eau.
Dans le pays des pharaons, la filière pourrait ainsi fournir environ 2,5 millions de tonnes de poissons d’ici 2025, soit 83 % de la production halieutique totale anticipée (3 millions de tonnes). Un tel niveau de production lui permettra de consolider sa première place sur le continent africain ainsi que son 6ème rang à l’échelle mondiale.
Globalement d’après l’USDA, ce boom devrait tirer vers le haut la consommation de tourteaux de soja qui entrent actuellement à hauteur de 35 à 40 % dans la composition des rations proposées sur le marché. La demande supplémentaire de matière première est ainsi prévue pour s’élever à 260 000 tonnes d’ici 2025.
En Egypte, l’industrie de l’alimentation pour poissons est composée actuellement de 105 usines qui fournissent 95 % du volume national. Dans le pays qui représente le 3ème producteur mondial de tilapia derrière la Chine et l’Indonésie, la consommation annuelle de poissons atteint 20 kg par habitant, soit près du double de la moyenne du continent africain.
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