(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’aquaculture est un sous-secteur en plein développement depuis quelques années. Alors que sa contribution à la production halieutique ne cesse de s’améliorer, l’industrie reste confrontée à de nombreux défis.
En Afrique du Sud, le projet d’installation par l’entreprise turque Karpowership, d’une centrale flottante dans la baie de Saldagne située dans la province du Cap-Occidental fait grincer des dents.
Le navire d’une capacité de 415 MW qui devrait être amarré sur 20 ans pour fournir de l’électricité est présenté comme un moyen de réduire le déficit énergétique actuel du pays le plus industrialisé du continent africain. Mais de leur côté des communautés de pêcheurs estiment que ce projet met en péril tout un écosystème vital pour leurs moyens de subsistance.
En effet, plusieurs acteurs craignent que le bateau engendre une grave nuisance sonore et déverse de l’eau chaude dans la baie, perturbant ainsi la petite pêche et l’élevage des huîtres. L’inquiétude est d’autant plus grande que la baie de Saldagne est la première zone d’aquaculture marine dans la nation arc-en-ciel avec une industrie en plein boom dont la valeur annuelle est estimée à 1 milliard de rand (72 millions $).
Si à l’heure actuelle, le gouvernement a suspendu le processus de demande de permis environnemental pour le projet à la suite des plaintes de l’organisation écologique Green Connection, le groupe turc ne désarme pas.
Jugeant les plaintes des populations non fondées, sa filiale sud-africaine, Karpowership SA brandit des études d’impact environnemental qui mettent en avant des conséquences mineures sur l’environnement marin et l’air ambiant.
Pour rappel, le cap occidental compte pour 60 % des fermes d’aquaculture marine d’Afrique du Sud et plus de 90 % de la production de ce segment. Globalement, la pêche génère annuellement 6 milliards de rands (420 millions $) par an dans la nation arc-en-ciel.
Espoir Olodo
Meknès, Maroc.