(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire comme dans la majorité des pays africains, l’agriculture est la base de l’économie. Dans le pays l’exécutif attire de plus en plus les investisseurs privés sur le segment de la transformation pour accroître la création de valeur ajoutée dans des filières stratégiques.
En Côte d’Ivoire Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du Développement rural vient de signer deux protocoles d’accord d’une valeur totale de 132 millions $ au profit des filières anacarde et banane plantain en marge de l’édition 2023 de « l’Africa CEO Forum » qui se tient du 5 au 6 juin dans la capitale Abidjan.
Selon les informations relayées par le média Koaci, le premier accord d’un montant de 100 millions $ est conclu conjointement avec le développeur panafricain de parcs industriels Arise IIP et le conglomérat JG group spécialisé dans le commerce de matières premières. Il porte notamment sur la construction d’une usine de transformation de 200 000 tonnes de noix de cajou par an.
Le deuxième protocole d’accord conclu avec la société ivoirienne de BTP, SCORE porte quant à lui sur la mise en œuvre d’un projet de développement intégrant une plantation de 900 hectares de banane plantain et une unité de fabrication de chips de banane pour un coût total de 32 millions $. D’après les responsables cette initiative devrait mettre à contribution 100 jeunes agriculteurs pour sa réalisation.
Globalement, ces deux investissements visent notamment à accroître la création de la valeur ajoutée au sein de deux filières agricoles stratégiques.
La nation éburnéenne est en effet le 3ème poids lourd de l’industrie mondiale de la transformation de noix de cajou derrière le Vietnam et l’Inde. Dans le pays, l’exécutif ambitionne d’ailleurs de transformer localement d’ici 2025 la moitié de la production nationale de la matière première qui tourne autour de 1 million de tonnes par an.
Par ailleurs, la banane plantain est le premier produit horticole d’exportation de la Côte d’Ivoire et la 4ème denrée de base après l’igname, le manioc et le riz avec une production annuelle tournant autour de 1,5 million de tonnes.
Stéphanas Assocle
Lire aussi :
UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.