(Agence Ecofin) - En 2020, le nombre de personnes ne pouvant pas s’alimenter de manière adéquate s’est encore accru en raison des différents bouleversements aussi bien sécuritaires qu’économiques.
Dans le monde, l’insécurité alimentaire aiguë a encore gagné du terrain en 2020. Selon le dernier rapport publié par le Réseau mondial contre les crises alimentaires (GNFAC), 155 millions de personnes ont basculé dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë au terme de l’année dernière. Il s’agit du nombre le plus important enregistré depuis 5 ans.
L’insécurité alimentaire aiguë a touché 155 millions de personnes en 2020 (ONU).@FAOenFrancais@WFP_FRhttps://t.co/mSmk9xTTLV
— ONU Info (@ONUinfo) May 6, 2021
Si le phénomène reste globalement préoccupant, c’est d’abord en Afrique que la situation est la plus alarmante. Le continent a en effet abrité près de 98 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë, soit plus de 63 % de l’effectif total.
Pour l’organisation, l’emballement mondial est principalement la conséquence des conflits qui ont mis en péril les moyens de subsistance de près de 100 millions de personnes.
A cela s’ajoutent les chocs économiques engendrés essentiellement par le coronavirus. Les pertes de revenus et la réduction des transferts d’argents liés à la pandémie ont ainsi empêché 40 millions de personnes de couvrir leurs dépenses alimentaires dans 17 pays contre seulement 8 pays en 2019.
En dernier lieu, viennent les évènements météorologiques extrêmes qui ont conduit à des pertes de récolte et poussé 15 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë contre 34 millions d’individus l’année précédente.
S’agissant des perspectives pour 2021, le GNFAC indique que la situation pourrait encore s’aggraver dans un contexte où « les conflits, les restrictions liées à la pandémie qui entretiennent les difficultés économiques et la menace persistante de conditions météorologiques difficiles continueront probablement de déclencher des crises alimentaires ».
« Les conflits et la faim se renforcent mutuellement. Nous devons nous attaquer à la faim et aux conflits en même temps afin de venir à bout de ces deux fléaux. Nous devons tout faire pour mettre fin à ce cercle vicieux », martèle António Guterres, secrétaire général de l’ONU. Espoir Olodo
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Meknès, Maroc.