(Agence Ecofin) - En 2020, la production vinicole mondiale devrait se chiffrer à 258 millions d’hectolitres. Un stock quasiment stable d’une année sur l’autre, mais en recul par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années dans un contexte mondial peu favorable au secteur.
En 2020, le volume mondial de vins restera quasiment inchangé par rapport à l’année dernière.
D’après un communiqué de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) publié le 27 octobre, le volume mondial devrait s’établir entre 253,9 et 262,2 millions d’hectolitres (Miohl), soit un volume moyen de 258 Miohl.
Ce chiffre en légère hausse de 1 % par rapport à 2019, marque un niveau en dessous de la moyenne quinquennale pour la deuxième année consécutive après la production presque record de 2018.
Selon l’OIV, cette relative stabilité s’explique surtout par un plafonnement de la production dans l’Union européenne (UE) et une mauvaise récolte du côté de l’Amérique du Sud.
En effet, sur le Vieux continent où la récolte devrait croître de 5 % à 159 Miohl (62 % du volume mondial), certains pays ont choisi de limiter leur production malgré une météorologie clémente en raison du manque de débouchés avec la pandémie mondiale du coronavirus.
En France par exemple, les producteurs de Champagne se sont accordés pour récolter 20 % de moins de volume de raisins de cuve en 2020 pour contenir la baisse des ventes, liée au ralentissement de la demande suite à la pandémie.
Du côté de l’Amérique du Sud, les deux leaders à savoir l’Argentine et le Chili devraient connaître respectivement des productions en dégringolade à 10,8 Miohl (-17 %) et 10,3 Miohl (-13 %), la faute à des conditions climatiques défavorables. La mauvaise situation du Chili devrait notamment profiter à l’Afrique du Sud qui s’affirmera en tant que 8e fournisseur mondial de vins avec un volume attendu à 10,4 Miohl.
Globalement d’après l’OIV, il convient de relativiser la moindre production vinicole en raison d’une conjoncture mondiale peu favorable au développement des activités.
« Ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose pour le secteur, étant donné le contexte actuel où les tensions géopolitiques, le changement climatique et la pandémie de coronavirus génèrent de l’incertitude », estime l’organisation. Dans le monde, la consommation globale de vins devrait notamment baisser de 9 % en 2020.
Pour rappel, les principaux producteurs mondiaux de vins sont l’Italie, la France et l’Espagne. Le trio fournit près de la moitié du volume global du breuvage.
Espoir Olodo
UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.