(Agence Ecofin) - En Tanzanie, la noix de cajou est l’une des principales cultures de rente. Avec la croissance de la consommation mondiale notamment aux USA, l’industrie locale de la transformation nourrit des ambitions de développement.
Le groupe américain Ward Holdings International (WHI) a annoncé récemment qu’il achèterait tout le stock de noix de cajou transformée en Tanzanie au niveau des usines homologuées par les autorités. D’après Lloyd Ward, son président, la compagnie a noué un partenariat avec sa compatriote JF Braun & Sons, l’un des principaux fournisseurs américains de fruits séchés et noix qui procèdera à l’acquisition des amandes sur le terrain.
Selon les propos du responsable, relayés par The Citizen, les premiers conteneurs partiront du port de Dar es Salaam pour les USA avant la fin de cette année. En outre, le prix d’achat auprès des unités de transformation devrait tourner autour de 6,5 $ par kilogramme contre 5,6 $ pratiqué actuellement dans l’hypothèse où la conjoncture du marché des noix reste favorable dans les prochains mois.
Si les quantités en jeu n’ont pas été précisées par M. Ward, il faut savoir que la Tanzanie transforme chaque année environ 10 % de sa récolte, soit entre 20 000 et 30 000 tonnes d’or gris.
Pour les observateurs, une telle opportunité commerciale permettra au pays de tirer profiter de la vigueur de la consommation américaine de noix de cajou ainsi que l’intérêt des importateurs pour un approvisionnement depuis l’Afrique alors que le prix des conteneurs flambe en Asie, premier pôle mondial de transformation.
En outre, la démarche de WHI devrait stimuler les investissements publics dans le segment de la transformation afin de générer une meilleure valeur ajoutée dans cette filière stratégique.
Pour rappel, la Tanzanie est le 4e producteur africain de noix de cajou. Le pays envisage de produire 700 000 tonnes de noix de cajou à l’horizon 2025, soit plus du triple de sa récolte actuelle (200 000 tonnes).
Espoir Olodo
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