(Agence Ecofin) - Alors que le recours à des emprunts extérieurs devient de plus en plus difficile, le chef de l’Etat estime que le Nairobi Securities Exchange pourrait devenir un moyen efficace pour mobiliser les fonds dont le pays a besoin.
Le nouveau président kenyan, William Ruto, a annoncé, mardi 11 octobre, l’introduction en bourse de dix entreprises publiques au cours des douze prochains mois, afin de lever les fonds nécessaires au financement du budget de l’Etat et de dynamiser le marché boursier local.
« Nous préparons jusqu'à dix entreprises publiques à rejoindre la Bourse au cours des douze prochains mois […] Le marché boursier pourrait devenir un moyen efficace pour mobiliser les fonds dont le pays a besoin », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie organisée au siège du Nairobi Securities Exchange à l’occasion du lancement d’une nouvelle salle de marché.
During the bell ringing ceremony to launch the Enhanced Nairobi Securities Exchange Market Place, Westlands, Nairobi County. pic.twitter.com/lJHwfAeYdS
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) October 11, 2022
M. Ruto, qui a pris ses fonctions le 13 septembre dernier, a également appelé les entreprises privées à rejoindre la Bourse de Nairobi. « Je souhaite encourager le secteur privé à coter au moins cinq entreprises », a-t-il dit, révélant au passage que Credit Bank et le fabricant de produits laitiers, Bio Food Products, se préparent déjà à entrer en bourse.
Le dirigeant kenyan a annoncé d’autre part l’émission prochaine d’obligations domestiques libellées en dollars pour « puiser dans le réservoir des devises étrangères qui se trouvent sur les comptes bancaires domiciliés au Kenya ».
La première économie d’Afrique de l’Est avait renoncé, ces derniers mois, à contracter un prêt syndiqué auprès d’un pool de banques internationales et à émettre un nouvel eurobond, en raison des conditions de marché défavorables.
La dernière IPO sur la Bourse de Nairobi, qui compte actuellement 63 entreprises cotées, remonte à 2018.
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