(Agence Ecofin) - La Russie s’était déjà déclarée prête à livrer gratuitement 500 000 tonnes de céréales aux pays pauvres dans les prochains mois. Les détails relatifs à ces livraisons devraient être discutés entre Moscou et Ankara lors du prochain sommet du G20.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan (photo, à droite) a annoncé, ce vendredi 4 novembre, que la Russie et la Turquie allaient « livrer gratuitement » des céréales aux pays africains touchés par la crise alimentaire, tels que la Somalie, le Soudan ou encore Djibouti.
« Lors de mon entretien avec M. Poutine, il m'a dit : envoyons gratuitement ces céréales à Djibouti, en Somalie, au Soudan. Nous nous sommes mis d'accord », a-t-il déclaré, cité par Anadolu, l’agence de presse turque.
« Nous allons garantir l'acheminement des céréales vers les pays qui font face à une grave crise alimentaire », a ajouté le dirigeant turc, indiquant que les détails relatifs à ces livraisons de céréales seront discutés lors du prochain sommet du G20, qui se déroulera les 15 et 16 novembre prochains en Indonésie.
Le président russe, Vladimir Poutine (photo, à gauche), avait réitéré, mardi1er novembre, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue turc, la prédisposition de Moscou à fournir gratuitement d'importants volumes de céréales et d'engrais à l'Afrique.
Le maître du Kremlin a confirmé ainsi les déclarations du ministre russe de l’Agriculture, Dmitri Patrouchev, qui avait annoncé, samedi 29 octobre, que son pays était « prêt à envoyer gratuitement jusqu'à 500 000 tonnes de céréales aux pays les plus pauvres au cours des quatre prochains mois, ainsi qu'à remplacer complètement le blé ukrainien sur le marché mondial à des prix abordables ».
La Russie a repris, mercredi 2 novembre, sa participation à l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire, après avoir reçu des « garanties écrites » de la part de l'Ukraine sur la démilitarisation du couloir militaire utilisé pour leur transport. Moscou avait suspendu, quatre jours auparavant, sa participation à cet accord après une attaque de drones, imputée à Kiev avec l'aide « d'experts britanniques », menée sur sa flotte navale basée en Crimée depuis ce couloir protégé.
Lors de son entretien téléphonique avec son homologue turc, le président russe avait souligné « l'échec de la mise en œuvre de la deuxième partie » de l’accord céréalier conclu en juillet dernier, rappelant que cette deuxième partie porte sur « le déblocage des exportations de produits agricoles et d'engrais russes vers les marchés internationaux ».
Moscou a jusqu’ici justifié le très faible niveau de livraisons russes de céréales par les « difficultés » de mise en œuvre de l’accord relatif aux exportations des céréales conclu le 22 juillet dernier entre la Russie, l’Ukraine, la Turquie et les Nations unies. D’après le Kremlin, « les navires russes transportant des céréales et des engrais ne sont toujours pas acceptés dans les ports européens en raison des sanctions occidentales, et les compagnies d’assurances refusent encore de couvrir ces navires ».
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