La Tanzanie recherche 1,8 milliard $ de financement supplémentaire pour les phases 3 et 4 du projet SGR

(Agence Ecofin) - Selon le ministère des Transports, le manque de financement pourrait affecter l’achèvement à date des travaux prévu pour 2026 et freiner l’élan du maillage de tout le territoire par un chemin de fer à écartement standard.

La Tanzanie cherche à mobiliser 1,8 milliard USD d’investissement supplémentaire pour compléter le déficit en financement qui retarde actuellement la poursuite des travaux des phases 3 et 4 du réseau SGR en développement. Une équipe gouvernementale accompagnée des responsables du groupe turc Yapi Merkezi, s’est rendue récemment en Europe, notamment en Espagne, en Pologne et en Suède à la rencontre de potentiels bailleurs, selon le ministère des Transport.

Yapi Merkezi, attributaire du contrat de construction de ces lignes, développe également en coentreprise avec Mota-Engil Africa, les lignes 1 et 2 lancées en 2018 et prévues pour s’achever en 2026, pour des taux de réalisation actuellement évalués à 98 % et 95 % respectivement. Les lignes 3 et 4, pour lesquelles 400 millions USD ont déjà été obtenus, sont aussi prévues pour s’achever en 2026, un délai exposé désormais à des incertitudes avec le déficit de financement actuel.

Les 4 premières phases du projet SGR consistent en la construction de 1 225 km de voies ferrées à écartement de 1 435 mm entre Dar es-Salaam et Isaka. Elles devraient être complétées plus tard par 3 autres sections, notamment la ligne 5 du projet couvrant les 234 km entre Isaka et Mwanza, qui a été attribué à China Civil Engineering Construction et China Railway Construction Corporation. Les sections 6 et 7 qui ont obtenu récemment une promesse de financement de la Banque africaine de développement (BAD) pour près 3,05 milliards USD d’investissement permettront de raccorder respectivement Tabora à Kigoma, d'Uvinza à Malagarasi.

Toutes ces lignes conçues pour mailler le territoire tanzanien avec des raccordements prévus vers les pays voisins enclavés tels que l’Ouganda, la RDC, le Burundi, ont en effet pour finalité de positionner la Tanzanie comme une plateforme portuaire et logistique incontournable dans toute l’Afrique de l’Est.