RDC - Zambie : démarrage officiel des travaux de construction du pont sur la Luapula reliant les deux pays

(Agence Ecofin) - Pour les pays enclavés comme la Zambie et la RDC, la diversification et le renforcement des canaux d’approvisionnement et d’exportation constituent une politique prioritaire, déterminante pour la survie au plan économique.  

Les présidents congolais et zambien Félix Tshisekedi et Hakainde Hichilema ont posé la première pierre du chantier de construction du pont sur la Luapula. L’ouvrage qui enjambera la rivière sur 350 mètres, raccourcira le trajet sur le corridor reliant Lubumbashi à Dar es-Salaam via le territoire zambien, de même que la liaison avec les pays d’Afrique australe.

#RDC??#Zambie??: Le grand projet route-pont dénommé « Projet Kasomeno - Mwenda » prévoit la construction d’un pont à hauban de 345 m de portée sur la rivière Luapula à hauteur du village frontalier de Chalwe , et l’asphaltage de la route Kasomeno - Kasenga - Chalwe-Mwenda . pic.twitter.com/kIu0NohNpH

— Kissingababy (@Kissingababy1) October 3, 2023

Le chantier évalué à 252 millions USD comprend également un réseau routier transfrontalier de 93 km au total. Prévu pour durer 36 mois, il sera réalisé dans le cadre d’un partenariat Public-Privé entre les Etats et le Groupe européen de développement. « Ce projet se veut une alternative à la route Kasumbelesa et permet un gain en temps pour les usagers. Nous aurons une grande décongestion et une fluidité remarquable une fois les infrastructures réalisées », a déclaré Félix Tshisekedi.

Le route Kasumbelesa est en effet l’un des principaux corridors d’échanges entre les deux pays, notamment les expéditions de minerai via les ports d’Afrique australe. Elle enregistre au quotidien un important flux de gros porteurs, submergeant souvent les services administratifs de la douane au poste-frontière, ce qui rallonge le temps de passage et les délais de livraison des chargements pour les transporteurs.

D’après le rapport du projet, outre les avantages attendus en termes de réduction des coûts externes de transport et de renforcement de l’intégration régionale, la construction du nouveau corridor permettra surtout une réduction de distance de près de 300 km.