A en croire un haut responsable de l’industrie gazière, les exportations algériennes de gaz vers l’Europe devraient connaître une croissance de 15% dès cette année. Celles-ci devraient ainsi passer à 50 milliards de mètres cubes de gaz avant la fin de l’année.
L’entrée en service de nouveaux puits et l’augmentation de la production de puits en exploitation seraient à la base de cette prévision. En outre, les gouvernements des pays de l’UE cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement pour éviter une trop grande dépendance à l’égard du gaz russe, ce qui représente une opportunité pour l’Algérie. Même s’il semble clair que cela n’empêchera pas ses concurrents de vouloir renégocier les prix à la baisse, la Sonatrach semble décidée à aller au bout de son programme d’augmentation du volume des exportations gazières.
Toutefois pour l’Algérie, la menace du gaz de schiste plane en Europe. Une première cargaison en provenance des Etats-Unis est en effet déjà arrivée sur le marché européen, en l'occurrence dans le port de Sines au Portugal, pour le compte du groupe pétrolier Galp, un client de la Sonatrach.
D’ailleurs, l’Algérie envisage de se tourner progressivement vers l’exploitation de la matière première jugée très polluante dont elle détient des réserves énormes. Elle a récemment sollicité l’aide la Russie pour son extraction.
Olivier de Souza