(Agence Ecofin) - «L’Etat devrait mettre en place des mesures de protection. Les dispositions prises actuellement, comme les droits de douanes de 5% sont peu rigoureuses». L’appel ici lancé par Gaetan Ramindo, directeur général du Centre malgache de la canne et du sucre, ne manque pas de clarté: la production sucrière de Morondava doit être protégée. D’autant plus qu’elle est en proie aux affres d’une mévente sans cesse grandissante.
Ainsi, au mois de septembre 2012, 6000 tonnes avaient pu être s’écoulées sur une production totale de 15 000 tonnes enregistrée par la Sucoma de Morondava. A la même période en 2013, moins de la moitié de cette quantité a été vendue. « Le sucre produit à Morondava n’est pas destiné à l’exportation. Il est plutôt approprié à la consommation locale. Sa commercialisation ne devrait pas être difficile mais le problème est que le sucre importé inonde le marché et à un prix plus bas », déclare Gaetan Ramindo en revenant sur les causes de cette mévente.
Un autre terrain où il estime que le combat doit être porté est la lutte contre la contrebande : «Il est nécessaire de renforcer le contrôle des importations pour éviter que des produits entrent au pays sans payer les taxes douanières», affirme-t-il.
Cependant, les difficultés liées à la concurrence ne sont pas les seules rencontrées par le sucre de Morondava. Entre vols et incendies, la région a terminé la campagne 2013 avec un déficit estimé à un peu plus de 2000 tonnes par rapport aux prévisions du Centre malgache de la canne et du sucre qui visait les 100 000 tonnes.
UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.