(Agence Ecofin) - En Ouganda, l’Uganda Sugar Millers Association (USMA), a tiré la sonnette d’alarme sur les risques que représentait le sucre détaxé en provenance des pays de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), qui noie le marché national. Selon Jim Kabeho, le président de l’USMA, plusieurs usines locales pourraient être contraintes de mettre la clé sous la porte si cette situation perdurait. « La Tanzanie ne contrôle pas ses frontières et le sucre détaxé en provenance des pays de la SADC entre chez nous. L’Ouganda est le seul pays de la région qui produit actuellement un surplus de 150 000 tonnes. Ce qui implique que nous n’aurons pas de débouchés pour notre production.» a-t-il déclaré.
Et de poursuivre en ajoutant que cette situation est aggravée par la décision des autorités kényanes d’interdire l’accès à leur marché à la production sucrière ougandaise, et ceci en dépit de ce que les dirigeants affirment que la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) est un marché libre pour ses membres.
Selon Cyprian Batala qui est en charge du commerce extérieur au ministère ougandais du commerce, ces allégations ne sont pas justifiées puisque, déclare-t-il, «Le tarif extérieur commun sur le sucre de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) qui est encore de 100% ou de 200 dollars par tonne de sucre importée, nous permet depuis 2006 de protéger les industries locales contre les importations de sucre.»
Aaron Akinocho
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