(Agence Ecofin) - Le Kenya vient encore de bénéficier d’une extension des barrières tarifaires exceptionnelles qui protégeaient son marché des importations sucrières en provenance du marché commun pour l’Afrique orientale et australe (Comesa). Cette mesure a été annoncée alors que l’extension précédente devait expirer d’ici trois mois.
Elle vise à permettre au Kenya de mettre de l’ordre dans un secteur sucrier miné par les contre-performances et la mauvaise gestion. Grâce à cette exception, le pays va également pouvoir aller au bout de la privatisation de cinq unités de production publiques. Le processus devrait voir le gouvernement céder 51% de ces compagnies à des opérateurs stratégiques tandis que les fermiers entreraient au capital de ces sociétés à hauteur de 24%.
Le secteur sucrier kényan connaît plusieurs difficultés dont la faiblesse de l’investissement gouvernemental, une infrastructure vétuste, des routes d’accès aux bassins de production en mauvais état qui se traduisent par un coût de production très élevé. A titre d’exemple, la production d’une tonne de sucre en Egypte revient entre 240$ et 290$ contre 570$ dans l’ouest kényan.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.