(Agence Ecofin) - Le récent conflit au Soudan a déjà entrainé le déplacement de plus de 300 000 personnes vers les pays limitrophes et à l’intérieur du pays. L’ONU craignant de ne pas pouvoir apporter les aides nécessaires à ces réfugiés dont le nombre ne cesse de croitre, lance un appel à l’aide.
Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a déclaré qu’il prévoit un flux de 860 000 réfugiés et rapatriés du Soudan et qu'il aura besoin, avec ses partenaires, de 445 millions $ pour soutenir les déplacés jusqu'au mois d'octobre. C’est ce qu’indique le communiqué de l’organisme publié le jeudi 4 mai.
Le Plan régional inter-agences de réponse aux réfugiés pour le Soudan aidera les pays d'accueil à garantir l'asile aux personnes ayant besoin d'une protection internationale, fournir une aide humanitaire vitale, identifier les plus vulnérables et leur fournir des services spécialisés. Il couvrira principalement l'aide immédiate au Tchad, au Soudan du Sud, à l'Égypte, à l'Éthiopie et à la République centrafricaine.
L'Egypte et le Soudan du Sud devraient s’attendre à avoir le plus d'arrivées selon les prévisions de l’organisme.
« L’UNHCR et ses partenaires ont des équipes d'urgence sur place et aident les autorités avec un soutien technique, en enregistrant les arrivées, en effectuant un suivi de la protection et en renforçant l'accueil pour s'assurer que les besoins urgents sont satisfaits. Ce n'est qu'un début. Une aide supplémentaire est nécessaire de toute urgence », a déclaré Raouf Mazou, le Haut-Commissaire assistant de l’UNHCR pour les opérations.
Les combats actuels au Soudan ont exacerbé la situation humanitaire à l'intérieur et autour du Soudan. Les pénuries de nourriture, d'eau et de carburant, l’accès limité aux transports, aux communications et à l'électricité, ainsi qu'une montée en flèche des prix des produits de base ont déjà entrainé le déplacement de plus de 330 000 personnes à l'intérieur du Soudan et plus de 100 000 réfugiés et rapatriés ont quitté le pays, selon l’UNHCR.
« La poursuite des combats, les pillages, la hausse des coûts et le manque de moyens de transport empêchent les gens de quitter les zones dangereuses. L'accès aux soins de santé a également été gravement affecté. […] Les besoins sont vastes et les défis sont nombreux. Si la crise se poursuit, la paix et la stabilité dans la région pourraient être menacées », a ajouté M. Mazou.
Notons que la plupart des pays qui accueillent les réfugiés soudanais et le Soudan lui-même, font déjà face à un important déficit de financement. La plupart d'entre eux ont reçu jusqu'à présent moins de 15 % des besoins de financement pour 2023.
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).