(Agence Ecofin) - Depuis le 5 octobre 2015, les réseaux sociaux Facebook et Twitter connaissent une véritable campagne de dénonciation des consommateurs égyptiens des services télécoms. A travers le hashtag SaveThe Internet, des milliers d’utilisateurs des applications de Voix sur IP Skype, Viber, Whatsapp, s’indignent de leur blocage par le gouvernement. Alors que l’Autorité nationale de réglementation des télécommunications (Arnt) nie que ces services aient été bloqués, expliquant que c’est juste une rumeur, les opérateurs télécoms Mobinil, Vodafone et Etisalat déclarent le contraire.
Selon le site d’informations egyptians streets, les représentants du service clients de ces trois opérateurs de téléphonie mobile ont affirmé avoir reçu une lettre du régulateur télécom leur ordonnant de bloquer les applications de VoiP dans le pays. Question de sécurité nationale avec l’islamisme radical qui se répand ou alors besoin de protéger les revenus des sociétés télécoms qui dénoncent depuis toujours le danger des applications de VoIP pour leurs finances ? L’une ou l’autre des raisons ne justifient pas ; selon les consommateurs égyptiens ; pareille atteinte à leur liberté de communication.
Au cours d’une interview sur la chaîne de télévision CBC Extra, le 28 avril 2015, Khaled Negm, le nouveau ministre égyptien des télécommunications, remplaçant d’Hatef Helmy, s’exprimant sur l’interdiction des applications de Voix sur IP dans le pays, avait déclaré qu’aucune décision officielle n’a été prise sur le sujet dans le passé par le ministère dont il a actuellement la charge. Une manière détournée de dire que les directives concernant ces services ont toujours été données de plus haut.
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