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Idriss Déby invite les Etats africains à mettre en place la Force d’intervention rapide pour sécuriser le Golfe de Guinée

  • Date de création: 24 juin 2013 16:02

(Agence Ecofin) - Le président de la République du Tchad, présent à Yaoundé pour le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, de la CEDEAO et la Commission du Golfe de Guinée sur la sûreté et la sécurité maritimes dans cette région de l’Afrique, a invité les chefs d’Etat africains à mettre en place rapidement une Force d’intervention rapide recommandée par l’Union africaine.

« Face à ce problème qui transcende les frontières, le dernier sommet de l’Union africaine a pris la décision salutaire de créer une Force d’intervention rapide. C’est le lieu de lancer un appel à la mise en place de cette force avec les pays qui sont disposés et disponibles. La récente expérience du Mali nous montre que nous ne devons pas attendre. Une telle force peut avoir sa composante de sécurité maritime. Nous ne pouvons réussir qu’en mettant ensemble nos moyens limités et en les coordonnant au mieux. Saluons les efforts de la commission de l’Union africaine dans ce sens pour l’encourager à continuer (…) ».

Est-ce une volonté de positionner l’armée tchadienne au sein de cette Force d’intervention rapide ? « Non, je ne le pense pas », répond le Pr Joseph Vincent Ntuda Ebode, le directeur du Centre de recherche et d’études politiques et stratégiques de l’Université de Yaoundé II. « Le président tchadien parle beaucoup plus comme président en exercice de la Céeac. Il traduit les besoins de la sous-région. Ce n’est pas le Tchad qui a convoqué le sommet. Il est convoqué par les deux sous-régions accompagné de la Commission du Golfe de Guinée, mais à l’initiative des Nations unies », confie l’enseignant à l’agence Ecofin. Cette force peut s’inspirer du cas du Bataillon d’intervention rapide (Bir) du Cameroun dont les actions ont repoussés les pirates loin des côtes camerounaises, estime l’enseignant, pense-t-il.

Pour le président tchadien, « l’Afrique est aujourd’hui menacée par le terrorisme national. La paix et la sécurité, préalables au développement économique sont mis en cause par des ennemis sournois et des trafiquants internationaux bien organisées ».

Selon les statiques du Bureau maritime international (BMI) sur les 102 attaques recensées dans le monde durant le premier trimestre 2012, plus de la moitié ont eu lieu sur les côtes africaines. Toujours selon le BMI, 34 attaques ont été signalées dans le Golfe de Guinée entre janvier et septembre 2012, contre 30 en 2011. D’autres statistiques font état de ce que 19 actes de piraterie ont été enregistrés pour le seul dernier trimestre de 2012. Les pertes financières des États riverains du golfe de Guinée sont importantes dans la mesure où l’ONU les évalue à deux milliards de dollars par an.

Beaugas-Orain Djoyum

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