(Agence Ecofin) - Le chantier français Direction des constructions navales services (DCNS), a livré à l’Egypte le second des deux navires de guerre de type Mistral initialement destinés à la Russie, ce vendredi 16 septembre 2016.
Baptisé « Bâtiment de projection et de commandement (BPC) ‘’Anouar El-Sadate’’ », ce second porte-hélicoptères a été remis lors d’une cérémonie officielle aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire, son constructeur. Il quittera Saint-Nazaire en début de semaine prochaine pour effectuer des exercices conjoints avec la Marine française, avant de gagner Alexandrie (Egypte), le 1er Octobre. Cette livraison succède au premier BPC nommé ‘’Gamal Abdel Nasser’’ réceptionné en juin dernier.
Pour rappel, ces deux navires initialement commandés par la Russie en 2011 ont été rachetés par l’Egypte en 2015, pour près de 950 millions d’euros. La vente à la Russie des deux navires a été annulée en raison de l’implication de Moscou dans la crise ukrainienne. La rupture du contrat avec Moscou avait entraîné le remboursement par la France de plus de 1,1 milliard d’euros correspondant aux avances versées par la Russie pour l’acquisition de ces deux navires.
DCNS a dû simplement retirer les systèmes d'information qui étaient propres aux Russes dans les "Mistral", et remplacer tous les écrits en cyrillique par des textes en anglais ou en arabe. BPC ‘’Anouar El-Sadate devait s’appeler ‘’Vladivostok’’.
Les BPC sont des navires de guerre polyvalents capables de déplacer 22 000 tonnes, ils sont les plus gros navires de guerre français après le porte-avions Charles de Gaulle. Ils peuvent transporter 700 hommes, une vingtaine d’hélicoptères, une soixantaine de véhicules et des chars d’assaut.
Les deux navires seraient positionnés en mer Rouge et en mer Méditerranée. Des emplacements stratégiques pour l'Egypte, qui a procédé cet été à l'élargissement du canal de Suez, et souhaite se protéger face à la menace terroriste de son voisin libyen.
Alain Okpeitcha
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.