Centrafrique: les ex-présidents Bozizé et Djotodia signent un accord de paix et de réconciliation
(Agence Ecofin) - Les ex-présidents centrafricains François Bozizé (photo) et Michel Djotodia, le 14 avril à Nairobi, une «déclaration inconditionnelle» dans laquelle ils s’engagent à soutenir l'accord de paix conclu en juillet dernier à Brazzaville et à rejoindre le processus de réconciliation.
Les ex-rebelles majoritairement musulmans de la Séléka et les milices majoritairement chrétiennes anti-Balaka avaient déjà signé le 8 avril dans la capitale kényane un accord de cessation des hostilités et une «déclaration» à rejoindre le processus de réconciliation. MM. Bozizé et Djotodia n’avaient pas alors signé cet accord.
Les belligérants centrafricains avaient déjà signé en janvier dernier un accord de paix prévoyant une amnistie générale et le changement des autorités de transition centrafricaines. Mais cet accord avait été rejeté par le gouvernement transitoire de Bangui ainsi que par les Occidentaux et la communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEMAC).
Depuis, le texte a été amendé. Les deux camps s’engagent dans le cadre du nouvel accord à respecter les accords de Brazzaville, signés en juillet 2014 pour mettre en place un processus de paix et à participer à un Forum de réconciliation prévu à Bangui.
François Bozizé a confié à l'AFP que le texte qu’il a signé le 14 avril ne contenait pas d'engagement de la part des deux anciens présidents à ne pas se présenter à la prochaine présidentielle prévue cet été.
La Centrafrique a basculé depuis dans le chaos, dans le sillage du renversement, en mars 2013, du régime de François Bozizé par la coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka. Les exactions perpétrées durant des mois par les combattants de la Séléka contre la population majoritairement chrétienne, ont abouti à la formation de milices d'autodéfense anti-balaka, déclenchant un cycle infernal de violences interconfessionnelles.
Plusieurs accords de paix signées jusqu’ici entre les deux parties l’an passé n’ont pas empêché les affrontements et les violences inter-communautaires de se poursuivre.
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