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La France s’engage contre l’insécurité dans le golfe de Guinée

  • Date de création: 14 novembre 2011 21:57

Face à l’insécurité maritime croissante, la France a mis en place l’Appui à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée (ASECMAR), un fonds de solidarité prioritaire d’une valeur de 800 000 euros. « La France, à travers ce fonds, viendra renforcer nos capacités. D’abord en appuyant ce qui se fait déjà à l’intérieur de chaque Etat et, ensuite, en fédérant les efforts sur la côte»  précise Yawo Ametsipé, chef d’Etat-major de la marine togolaise.

Le projet, présenté à l’ouverture du séminaire sous-régional sur la sûreté maritime organisé par la France à Cotonou du 8 au 10 novembre dernier, s’étendra sur trois ans. Le Bénin, le Togo et le Ghana, gravement touchés par cette insécurité maritime, seront les premiers bénéficiaires. La criminalité dont il était question lors de ce séminaire est multidimensionnelle et comprend à la fois la piraterie, phénomène majeur, mais également le trafic de drogue, d’armes, d’humains ou de carburant ainsi que la pollution.

Les pertes dans les secteurs pétroliers, de la pêche et des transports maritimes s’élèveraient à deux milliards de dollars par an, selon Joy Ogwu, représentante permanente du Nigéria aux Nations Unies.

Le séminaire réunissait des autorités politiques et militaires béninoises, togolaises et ghanéennes, des autorités françaises, des experts internationaux et des opérateurs économiques dans le but de tracer les lignes d’une action régionale concertée de lutte contre la piraterie maritime et les actes de brigandage dans le golfe de Guinée. La coopération régionale entre les Etats du golfe est la base même du projet qui vise à garantir leur souveraineté étatique sur les eaux territoriales. Il est en effet urgent de trouver des solutions afin d’éliminer la criminalité maritime, véritable obstacle au développement économique des Etats victimes.

Concernant la piraterie, le Conseil de sécurité est particulièrement préoccupé par la situation dans cette zone. Le 19 octobre dernier, il constatait que la piraterie avait « pris de telles proportions qu’elle [était] désormais devenue le problème numéro deux du continent africain dans ce domaine ». Le séminaire fait d’ailleurs suite à la résolution 2018 sur la piraterie dans le golfe de Guinée coparrainée par la France et adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies le 31 octobre 2011. « La menace que fait peser la piraterie est aggravée par les capacités individuelles limitées dont disposent la plupart des États côtiers du golfe de Guinée » avait déclaré Ban Ki-Moon en octobre dernier. C’est pour ces raisons qu’il est impératif de mettre en place une coopération entre Etats pour vaincre une criminalité transfrontalière.  

Clémence Flaux

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