(Agence Ecofin) - La décision du gouvernement ghanéen de bannir les importations rizicoles par voies terrestres lui crée annuellement un manque à gagner de 22,5 millions de dollars.
Selon Oryza, un conseiller spécial à la production locale de la céréale, a porté un regard sévère sur cette décision qui prive le pays des revenus perçus sur les petits importateurs rizicoles. Aussi a-t-il invité les dirigeants ghanéens à reconsidérer cette décision.
Il faut noter que cet appel n'est pas le premier du genre depuis que le Ghana a décidé en novembre dernier de bannir les importations par voies terrestres. En effet, les membres de la Greater Accra Market Association (GAMA), entre autres, avait déjà plaidé cette cause auprès du pouvoir qui était resté sourd à leurs arguments.
La mesure, expliquent les officiels, a été adoptée pour contrôler les flux de la céréale qui entrent dans le pays et lutter contre la contrebande.
Le Ghana qui ne produit que 35% de sa consommation de riz estimée à 975 000 tonnes, injecte environ 300 millions de dollars dans l'acquisition de la denrée. En vertu des dispositions de sa politique agricole, le pays devrait réduire ses importations de 20% chaque année afin d'atteindre l'autosuffisance d'ici 4 ans.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.