(Agence Ecofin) - Les enjeux autour du terrorisme obligent le journaliste à réfléchir sur cette problématique : « Concilier le droit du citoyen à une information exhaustive et crédible et la prise en compte des impératifs de la sécurité nationale ». Dans son analyse, le porte-parole du ministère tunisien de l’Intérieur, Mohamed Ali Laroui, affirme que la différenciation entre le droit de faire parvenir l’information au public et le blanchiment du terrorisme « ne tient qu’à un fil ténu ».
D’où l’importance du colloque organisé le 12 avril 2014 par l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), sur le thème « La presse régionale et les exigences de l’étape ». Le Pdg, Mohamed Taieb Youssefi, a souligné la « la responsabilité fondamentale » de la presse dans un contexte de transition en Tunisie, après la révolution de 2011. Pour lui, la presse doit contribuer à réunir les meilleures conditions de succès des échéances décisives, notamment les élections à venir. Loin des clivages politiques et partisans, toute ligne éditoriale doit s’appuyer sur la neutralité, le professionnalisme et l’exactitude de l’information. Pour y parvenir, la presse régionale a besoin d’être accompagnée en ce qui concerne le suivi du dossier sécuritaire.
Mohamed Ali Laroui a affirmé la nécessité, pour les journalistes, de travailler en synergie avec les sources officielles d’information avant diffusion, et de toujours garder à l’esprit l’intérêt de l’Etat. Il faut en effet éviter de nuire aux efforts des forces sécuritaires qui représentent la première barrière antiterroriste. Il a souligné que la lutte contre le terrorisme a déjà fait 40 martyrs, 124 blessés dont 70% de cas estimés graves, avec handicap permanent.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a annoncé que des chargés de communication seront prochainement affectés dans les régions pour assurer la coordination avec les journalistes régionaux, afin de faire parvenir l’information exacte aux citoyens.
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