(Agence Ecofin) - Le ministère ivoirien de la Communication a adressé une réponse à l’organisation Reporters sans frontières (Rsf) qui a accusé la ministre Affoussiata Bamba-Lamine d’« ingérence dans l’audiovisuel privé d’un pays voisin ». Une accusation faite à la suite de la suspension au Benin, le 30 mai 2014, de deux émissions télé consacrées au Front populaire ivoirien, le parti de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien aujourd’hui incarcéré et jugé à la Cour pénale internationale.
Les émissions Devoir de vérité et Devoir de vérité actu, diffusées sur la chaîne de télé privée Canal 3-Benin, ont été suspendues après une lettre de protestation de la ministre ivoirienne à son homologue béninois. La porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire expliquait que la chaîne Canal 3-Bénin « viole les principes sacro-saints d’équilibre de l’information, du respect des règles d’éthique et de déontologie qui régissent la profession ». Elle ajoutait : « Ce faisant, elle (Canal 3) sape les efforts de réconciliation nationale et de cohésion sociale engagés par le président de la République (Alassane Ouattara) et son gouvernement. »
En réaction, Rsf avait publié un communiqué pour dénoncer le fait que la ministre ivoirienne ait demandé à son homologue béninois, Komi Koutché, de mettre un terme aux deux programmes incriminés. « Faux » rétorque-t-on du côté ivoirien. Il était plutôt question d’arrêter le déséquilibre dans le traitement de l’information, car les deux émissions se limitaient à donner la parole au camp Fpi qui peignait alors en noir l’actuel régime ivoirien. Enfin, la ministre ivoirienne assure n’a jamais voulu remettre en cause le pluralisme des médias, ni au Bénin, ni en Côte d’Ivoire.
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