(Agence Ecofin) - Une juridiction d'appel égyptienne a condamné Mobinil, filiale en Egypte de l'opérateur de mobile français Orange, pour des faits de pratique anti-concurrentielle, plus précisément pour n'avoir pas collaboré avec l'autorité égyptienne en charge de la concurrence (Egyptian Competition Authority).
Cette décision inédite vient confirmer une sentence prise au mois de mai par une juridiction d'instance, et qui condamnait déjà l'opérateur de télécommunication pour les mêmes faits. La décision en appel consacre surtout la victoire de l'autorité en charge de la concurrence, qui voit ainsi reconnu son pouvoir sur toute chose concernant son domaine, même si les faits surviennent dans un domaine technique différent. Chez Mobinil on est décidé à aller jusqu'au bout de l'affaire et un de ses responsables a, selon des médias égyptiens, fait savoir que le groupe se pourvoira en Cour Suprême.
Rappelons qu'Etisalat Vodafone Egypt et Mobinil avaient été traduites en justice par l'ECA, qui les a accusé d'avoir agi comme un cartel. Une accusation qui trouve son origine à la décision prise simultanément en mai 2012 par les trois opérateurs, d’accroître les frais de communication de 0,5 livres égyptiennes, afin de répercuter sur les client des droits de timbre qui jusque-là étaient à leurs charges.
Cette décision de justice défavorable, vient s'ajouter pour l'opérateur français à d'autres défis opérationnels auxquels il fait face sur le marché égyptien, même si celui ci reste relativement rentable. Le 25 mai 2014, Yves Gauthier, le directeur général de Mobinil indiquait être rentré en discussion avec des entreprises de distribution pétrolière pour obtenir des coûts de gazoil plus flexibles afin de faire face à la question énergétique.
Orange n'exclut d'ailleurs pas l'hypothèse de vendre en Egypte certains de ses actifs non essentiels, afin de faire face à un marché sous pression croissante et à des coûts d'exploitation en augmentation.
Sur l’Egyptien Exchange où l'entreprise est cotée, la valeur de son action est restée quasi stable à 119 livres égyptiennes, assez bas quand même comparé au pic de 130 LE atteint en mars 2014.
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