(Agence Ecofin) - En matière de publicité, les médias et les agences de communication au Togo évitent la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Dans son rapport 2016, l’organe de régulation indique que son avis a été sollicité pour seulement 3 publicités diffusées. L’institution a donc été ignorée pour toutes les autres annonces publicitaires à la radio et à la télévision, toutes les insertions dans les journaux et toutes les affiches qui pullulent dans les rues.
Pourtant, la Loi organique de la Haac prescrit en ses articles 60 et 63 que tout message publicitaire, avant sa diffusion ou publication par les médias, doit recevoir l’avis préalable de la haute autorité. Le président de la Haac, Pitang Tchalla (photo), regrette que cette réglementation, pourtant obligatoire, soit violée par presque tous les médias. Or la Loi organique confère à la Haac la mission de contrôle de la publicité médiatique. A ce titre, l’organe de régulation s’assure de la conformité des contenus publicitaires.
Les 3 demandes d’avis adressées à la Haac sont venues des médias privés. Pitang Tchalla dénonce particulièrement les supports de communication étatiques. « Ce n’est pas une honte de signaler que malgré nos communiqués, ni la TVT, ni Radio Lomé, ni Togo-Presse n’ont jamais approché la Haac avec une campagne publicitaire pour avoir l’autorisation qui est requise par la loi. La raison est qu’ils ne veulent pas qu’on sache», s’est désolé Pitang Tchalla, au cours de la présentation du rapport annuel de la Haac, le 11 mai 2017.
Le rapport 2016 constitue une énième sortie de la Haac qui entend faire respecter la réglementation en matière de diffusion des publicités au Togo.
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