(Agence Ecofin) - Le journaliste Samory Ngaradoumbé, directeur de publication de l'hebdomadaire L'Observateur, s’est réjoui des déclarations du président Idriss Déby Itno le 7 novembre, lors de la visite au Tchad du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon. Après avoir présenté ses condoléances à la France pour la mort au Malides journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le chef de l’Etat tchadien a exhorté les journalistes à « continuer de rechercher la vérité partout où elle se trouve», ajoutant qu'« un monde sans presse est comme un corps sans âme ».
Des propos qui ont suscité la réaction de Samory Ngaradoumbé, inculpé pour un article faisant état d'une tentative de mutinerie dans une garnison du nord du Tchad. « Nous avons entendu avec ravissement les propos du président Déby (…) Ça nous rassure ici au Tchad et surtout dans le milieu de la presse indépendante, dans la mesure où ces trois dernières années, il y a eu un durcissement du pouvoir envers les médias privés libres. Ainsi, nous espérons et comptons bien qu’on n’aura plus à redire sur ce jugement très positif sur les médias. Et ceci nous conforte et nous permettra surtout d’exercer notre métier dans l’apaisement », a déclaré à RFI Samory Ngaradoumbé qui est par ailleurs le secrétaire général de l'Association des éditeurs de la presse privée du Tchad.
Il comparaît libre, après avoir été arrêté le 12 octobre dernier par la police, placé en garde à vue. Samory Ngaradoumbé encourt une peine de six à douze mois de prison. Les autorités tchadiennes ont toujours démenti la tentative de mutinerie annoncée par son journal.
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