(Agence Ecofin) - M. Boga Sivori n’est plus membre du Conseil exécutif de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire. Face à la crise que traverse l’organisation, il a préféré rendre son tablier le 5 août 2014 et a appelé les autres membres du conseil à faire de même. Pour lui, il s’agit d’anticiper afin que soit convoqué un congrès extraordinaire qui élira un nouvel exécutif à la tête de l’Unjci.
Boga Sivori est convaincu que 10 jours ne suffiront pas pour résoudre les problèmes au sein de la principale organisation des journalistes de Côte d’Ivoire. C’est pourtant le délai prescrit par la ministre de la Communication, pour mettre un terme au bicéphalisme que connaît l’Union. En effet, le président statutaire, Moussa Traoré, et la présidente intérimaire, Habiba Dembelé Sahué, se disputent la gestion de l’Unjci.
MoussaTraoré veut revenir dans ses fonctions, lui qui les avait volontairement quittées en janvier dernier, après avoir été frappé d’interdiction d’exercer le métier de journaliste pendant 6 mois. La décision avait été prise par le Conseil national de presse qui sanctionnait ainsi Moussa Traoré pour son implication présumée dans une affaire de tentative de corruption.
« L'Unjci n'appartient à personne. Nous ne pouvons donc accepter qu'elle soit prise en otage pour des intérêts obscurs », affirme Boga Sivori dans sa déclaration de démission. Il dénonce Moussa Traoré qui veut revenir aux affaires alors qu’il est encore sous le coup d’un blâme prononcé par le Conseil exécutif. En plus, le président statutaire n’est toujours pas blanchi de l’accusation de tentative de corruption qui pèse sur lui. Une affaire qui a terni l’image de la profession et de l’Unjci, regrette Boga Sivori.
Le désormais ex-membre de l’Unjci remet sur la table un détournement de 5 millions FCfa remis par la présidence de la République pour l’organisation de la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai dernier. Il rappelle que ces fonds revenaient à toutes les organisations de la profession. « Cet argent était destiné à l'organisation de la Journée internationale de la liberté de la presse et non au fonctionnement de l'Unjci. Le fait donc de l'avoir utilisé à d'autres fins est un détournement manifeste, ne nous voilons pas la face », écrit Boga Sivori.
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