(Agence Ecofin) - Les journaux sont en danger dans le monde arabe, notamment en Tunisie et dans les autres pays d’Afrique du Nord. La sonnette d’alarme est tirée par la Fédération internationale des journalistes (Fij). L’organisation prévient que les pays arabes sont aujourd’hui touchés par la crise de la presse écrite qui a frappé l’Occident il y a 10 ans.
La Fij a réalisé un sondage et s’est rendue compte que des entreprises de presse arabes ont déjà fermé leurs portes et plusieurs salariés ont perdu leur emploi. En Tunisie, la morosité du secteur de la presse papier se traduit aussi par la précarité des journalistes, indique le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snlt), Neji Bghouri.
70% des journalistes de la presse écrite ne sont pas concernés par les conventions collectives et n’ont pas de contrats de travail clairs, a-t-il expliqué au cours de l’atelier interrégional organisé ces 2 et 3 juin 2015 par le Snjt, en collaboration avec la Fij.
En janvier dernier, le président de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux, Taieb Zahar, expliquait que le problème de fond est la mauvaise santé financière des entreprises de presse qui sont menacées de faillite depuis 4 ans. Pour lui, il faut réformer le secteur de la presse écrite pour le sauver.
Le sondage de la Fij recommande que, dans le monde arabe, les organisations syndicales soient représentées au sein du personnel et les instances dirigeantes des organes de presse. Cette représentation doit se faire par secteur d’information, mais aussi dans les différents démembrements de l’entreprise : local, régional et national.
Assongmo Necdem
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