(Agence Ecofin) - Le chef de l’Etat tchadien a invité ses pairs africains à adopter une dynamique de rupture avec les décennies passées. Il a proposé que les pays africains n’acceptent plus les projets et programmes conçus « clé en main » par d’autres et qui « ne reflètent pas les réalités continentales et ne prennent pas en compte les aspirations des populations africaines ».
Selon le président du Tchad, ces programmes causent en définitive plus de pertes que de gains, créent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent.
Pour Idriss Déby, la solution pour l’Afrique consiste à se débarrasser de cette tutelle et à mettre en place un système continental de péréquation. C'est-à-dire que les les pays africains les plus riches soutiennent le développement des pays les plus pauvres. « Les dirigeants africains doivent donner un signal fort, en aidant les pays frères qui n’ont pas de moyens », a-t-il déclaré.
Enfin, le chef de l’Etat a rappelé que le Tchad a envoyé plus de 2000 hommes au Mali, 900 hommes en Centrafrique, alors que des contingents militaires tchadiens sont également actifs en Côté d'Ivoire, en RD Congo et en Haiti. A ce titre, il estimerait juste que son pays puisse devenir membre du Conseil de sécurité de l’ONU : « Notre intime conviction est que la solution à toutes ces crises ne saurait être militaire. Une solution durable et définitive à ces maux qui retardent considérablement le développement de l'Afrique passe nécessairement par une lutte constante contre la pauvreté, la marginalisation et le chômage des jeunes.»
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