(Agence Ecofin) - Le Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA), parti au pouvoir, a entamé ce mercredi 17 Aout son 7e congrès ordinaire afin de désigner son chef, en prélude aux prochaines élections législatives qui auront lieu en 2017. Le chef de l’Etat José Eduardo Dos Santos, âgé de 73 ans et au pouvoir depuis 37 ans, leader du MPLA, est le seul candidat en lice pour diriger le parti. D’ici la fin de la journée, il est quasiment assuré d’être réélu à son propre poste.
La constitution angolaise ne prévoit pas d’élection présidentielle au suffrage universel, mais stipule que le président du parti vainqueur des législatives devient automatiquement chef de l’Etat. Il briguera donc un nouveau mandant à partir de l’année prochaine.
Ce congrès est attendu avec grande expectative par le peuple angolais car il intervient, d’une part, à un moment où le pays traverse une crise économique due à la chute des prix du pétrole sur les marchés internationaux et, d’autre part, parce qu’il précède les élections générales de l’année prochaine.
Il est d’ailleurs déjà qualifié par certains analystes de « Congrès de toutes les décisions ». Selon l’analyste politique Belarmino Van-Dunem, ce 7e congrès permettra de sortir « des stratégies qui rendront le parti plus proche de la population et des Angolais ». Il sera également l’occasion de valider l’entrée au sein du comité central de deux enfants du chef de l’Etat, Jose Filomeno et Welwistchea dos Santos. Des nominations qui présagent de sa succession.
Le MPLA a été créé en 1956 et avait tenu son premier congrès ordinaire en 1977 sous la présidence d’Agostinho Neto. Après, se sont suivis ceux de 1985, 1990, 1998, 2003 et 2009.
Pour rappel, José Eduardo dos Santos avait annoncé en mars dernier son intention de quitter le pouvoir en 2018, après la fin de son mandat actuel.
Alain Okpeitcha
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