(Agence Ecofin) - La cour constitutionnelle du Togo a validé, dans la soirée du mercredi 11 mars, la candidature du président sortant Faure Gnassingbé à un troisième mandat en dépit des protestations de l'opposition et de la société civile.
Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis dix ans, avait été désigné le 25 février candidat à l’élection présidentielle prévue le 15 avril lors d'une réunion de son parti, l’Union pour la République (UNIR).
L’opposant Jean-Pierre Fabre, chef de l'Alliance Nationale pour le Changement (ANC), apparaît comme le principal rival de M. Gnassingbé pour ce scrutin. Trois autres opposants, qui avaient déposé leur candidature devant la Comission électorale indépendante (CENI) avant la date limite du 1er mars, ont également été autorisés à se présenter. «Après l’examen des dossiers, tous les postulants remplissent les conditions fixées à l’article 62 de la Constitution», a déclaré la cour constitutionnelle dans un communiqué.
La validation de la candidature de Faure Gnassingbé intervient dans un contexte de tensions entre le pouvoir et l'opposition qui dénonce la non-limitation des mandats présidentiels instaurée par le général Gnassingbé Eyadema, le père de l’actuel président.
Un projet de loi visant à limiter le nombre de mandats présidentiels avait été rejeté en juin 2014 par le Parlement, où le parti au pouvoir est majoritaire.
Faure Gnassingbé a été porté au pouvoir par l'armée en 2005 à la mort de son père, un autocrate ayant dirigé le Togo pendant 38 ans. «Gnassingbé fils» a été élu président la même année, puis réélu en 2010, lors de scrutins contestés par l'opposition.
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