(Agence Ecofin) - Le président nigérian Goodluck Jonathan a annoncé, le 11 novembre, qu'il briguera un deuxième mandat lors de l'élection présidentielle de février 2015. «Moi, Goodluck Ebele Azikiwe Jonathan, j'ai accepté de me présenter au nom du PDP», le Parti démocratique populaire, a-t-il déclaré lors d'un meeting devant des milliers de supporters à Abuja.
M. Jonathan, 56 ans, dirige le pays depuis mai 2010, date à laquelle, alors vice-président, il avait succédé à Umaru Yar'Adua, à la mort de celui-ci. Il avait ensuite remporté la présidentielle de 2011.Le PDP avait annoncé le 18 septembre avoir désigné le président Goodluck Jonathan comme candidat à l'élection présidentielle.
Deux autres poids lourds de la scène politique nigériane ont aussi annoncé leurs candidatures. Il s’agit d’Atiku Abubakar, qui a occupé le poste de vice-président sous le règne de Olusegun Obasanjo de 1999 à 2007. M. Abubaka avait quitté en février 2014 le PDP pour rejoindre le All Progressives Congress (APC), la principale formation d’opposition.
Le second homme politique à avoir annoncé sa candidature est l’ancien président Muhammadu Buhari, qui a dirigé le pays le plus peuplé d'Afrique d'une main de fer entre 1983 et 1985. M. Buhari avait, le 30 septembre, être l'un des candidats de l’APC, la formation dont il est l'un des fondateurs.
Le PDP a toujours remporté la présidentielle depuis le retour au pouvoir des civils en 1999. Selon les analystes, l'issue du scrutin paraît-cette fois-ci incertaine. La volonté de l’actuel président Goodluck Jonathan, un chrétien originaire du sud, de se représenter en 2015 a provoqué une crise majeure au sein du PDP qui s’est matérialisée par la défection de plusieurs députés et hauts dirigeants du parti. La candidature de M. Jonathan pour un nouveau mandat remet, en effet, en cause un accord tacite au sein du PDP qui remonte à 1999 et selon lequel le pouvoir suprême doit alterner tous les huit ans entre chrétiens et musulmans.
Parallèlement, l'APC s'est considérablement renforcé cette année, grâce notamment à l’arrivée de plusieurs gouverneurs d'Etat et de parlementaires, venant du nord du pays, majoritairement musulman.
Lire aussi
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.