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Le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang, sera jugé en  France pour « biens mal acquis »

  • Date de création: 08 septembre 2016 11:54

Récemment promu  premier vice-président de la République chargé de la défense et de la sécurité , par son père, Teodorin Obiang Nguema, le fils du président de la Guinée- équatoriale vient d’être renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des « biens mal acquis », rapporte  l’AFP, le 7 septembre, citant une source proche de l’enquête. Il est poursuivi pour blanchiment d’abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption, indique la source.

Teodorin Obiang, âgé de 47 ans, est soupçonné de s’être bâti en France, par ces détournements présumés, un patrimoine immobilier et mobilier estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros. Une enquête sur les biens mal acquis a été lancée en 2010 par des magistrats français, suite à une plainte de l’association Sherpa, active dans la défense des populations victimes de crimes économiques dans le monde, concernant les conditions dans lesquelles trois chefs d’Etats africains (Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le défunt Omar Bongo du Gabon) ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France.

Ce procès sera le premier que va accueillir la France dans le cadre de l’affaire des « biens mal acquis », s’est réjoui William Bourdon, avocat de l’ONG Transparency international France et président de l’association de juristes et d’avocats Sherpa.

Depuis sa mise en examen, en 2014, Teodorin Obiang a essayé, à maintes reprises, sans succès, de faire annuler les poursuites à son encontre, évoquant  son statut de deuxième vice-président à l’époque, qui, à ses yeux, lui garantissait l’immunité. Il s’est également tourné vers la justice internationale car la Guinée équatoriale a saisi, le 13 juin dernier, la Cour internationale de Justice de la Haye pour qu’il soit mis fin aux procédures engagées par la France.

Alain Okpeitcha

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