(Agence Ecofin) - L'imbroglio politique se poursuit en Libye. La Cour suprême a invalidé, le 6 novembre, le Parlement issu des élections du 25 juin et qui est reconnu par la communauté internationale, enfonçant davantage le pays dans la confusion et le chaos.
La Cour était appelée à se prononcer sur la constitutionnalité du Parlement, après un recours déposé par un député islamiste. Sa décision de la Cour suprême est définitive et aucun recours n'est possible.
Le nouveau parlement était contesté par une coalition de milices baptisée Fajr Libya et proche des islamistes. Cette coalition contrôle Tripoli et Benghazi (est), la ville où devait initialement siéger le Parlement.
La nouvelle Assemblée qui est dominée par les libéraux était obligé de se réunir depuis son élection à Tobrouk, dans l'extrême est de la Libye, estimant que sa sécurité ne pouvait être assurée à Benghazi, théâtre de violences quotidiennes.
Le député islamiste Abderraouf al-Manai, qui boycotte comme d'autres élus le Parlement, avait déposé un recours en arguant que le Parlement n'avait pas respecté la Constitution provisoire qui stipule qu'il doit siéger à Benghazi, à 1000 km à l'est de Tripoli.
Les députés islamistes reprochent aussi au nouveau Parlement d'avoir appelé en août à une intervention étrangère en Libye pour protéger les civils, après la prise de la capitale par Fajr Libya.
A noter que les islamistes ont réactivé en août dernier le Congrès général libyen, l’ancien parlement dont la légitimité a pris fin avec l’élection de la nouvelle Assemblée, et formé un gouvernement parallèle qui siège à Tripoli.
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