(Agence Ecofin) - Les Etats-Unis ont fait part, le 4 juin, de leur «impatience» à travailler avec le nouveau gouvernement du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, tout en l’appelant à garantir les droits de l’homme.
«Washington est impatient de travailler avec Sissi pour faire avancer notre partenariat stratégique et les nombreux intérêts communs aux Etats-Unis et à l’Egypte», a déclaré la Maison blanche dans un communiqué, indiquant que le président Barack Obama s’entretiendra dans les prochains jours avec le nouveau président égyptien.
L’ex-chef de l’armée Abdel Fattah al-Sissi, qui dirige de facto l’Egypte depuis qu’il a destitué et fait emprisonner le islamiste Mohamed Morsi il y a 11 mois, a été proclamé officiellement président le 3 juin, avec 96,9% des suffrages. Les Etats-Unis avaient refusé de désigner ce changement de gouvernement comme un coup d’Etat, ce qui les aurait obligés, selon la loi américaine, à mettre fin à l’aide annuelle d’un milliard de dollars qu’ils apportent à l’Egypte.
Dans son communiqué, la Maison Blanche a précisé que, selon les observateurs, l’élection présidentielle «s’est déroulée conformément à la loi égyptienne». Elle a, cependant, exprimé des réserves concernant ce qu’elle qualifie d’un «environnement politique limité» dans lequel le scrutin s’est déroulé et a encouragé le nouveau gouvernement de Sissi à accélérer les réformes dans le domaine des droits de l’homme. «Nous avons fermement exprimé nos inquiétudes concernant les limites de la liberté de manifestation pacifique, d’association et d’expression et appelé le gouvernement à garantir ces libertés et ces droits à tous les Egyptiens», a-t-elle précisé.
Depuis la destitution de M. Morsi le 3 juillet 2013, plus de 1400 manifestants pro-Morsi ont été tués, plus de 15 000 islamistes ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs «sans précédent dans l'Histoire récente à travers le monde» selon l'ONU.
Washington a, par ailleurs, invité les autorités égyptiennes à améliorer le déroulement des élections à l’avenir, rappelant qu’ «une vraie démocratie est fondée sur l’Etat de droit, les libertés civiques, et un débat politique ouvert».
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