(Agence Ecofin) - Le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale a annoncé, le 2 mars, avoir nommé legénéral Khalifa Haftar commandant en chef de l’armée.
«J'ai choisi le général de division Khalifa Belgacem Haftar pour le poste de commandant en chef de l'armée», a déclaré Aguila Salah Issa, le président du Parlement issu des élections de juin 2014 et basé à Tobrouk (Est).
M. Haftar, 72 ans, s'autoproclamait déjà chef de l'Armée nationale libyenne (ANL), une force paramilitaire formée notamment d'officiers ayant fait défection de l'armée de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi, qui a lancé en mai dernier une offensive contre plusieurs groupes djihadistes, dont la brigade Ansar al-Charia, responsable de l'attaque du consulat américain le 11 septembre 2012 et de la mort de l'ambassadeur Chris Stevens.
Le général Hafter avait dirigé dans les années 80 une force libyenne de 2000 hommes équipée par Washington pour renverser le régime Kadhafi depuis le Tchad voisin. Mais la «Force Haftar» dut être exfiltrée en urgence en 1990, à l'arrivée au pouvoir à N'Djamena d'Idriss Déby, le nouvel homme fort tchadien ayant été alors soumis à de fortes pressions de Kadhafi pour livrer le général renégat.
Khalifa Hafter s’exile ainsi aux Etats-Unis avant de retourner en Libye après la chute de Kadhafi en 2011.
Sa nomination à la tête de l’armée intervient alors que la Libye plonge chaque jour un peu plus dans le chaos. Le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements rivaux : l'un, proche de la coalition de milices Fajr Libya, siège à Tripoli, l'autre, reconnu par la communauté internationale, est installé à Tobrouk.
Lire aussi
03/01/2015 - Pour Mahamadou Issoufou, une intervention internationale en Libye est inévitable
02/09/2014 - Libye: un pro-islamiste présente un gouvernement parallèle à l'Assemblée sortante
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »