(Agence Ecofin) - La machine électorale pro-Bouteflika se met en branle en Algérie. Après le puissant Front de Libération national (FLN), parti qui tient les reines du pays depuis l'indépendance en 1962, et son allié au sein de la coalition au pouvoir, le Rassemblement national démocratique (RND), plus de trente partis politiques algériens ont appelé le 1er février le président Abdelaziz Bouteflika à se représenter pour un 4eme mandat au scrutin du 17 avril, selon des informations rapportées par des médias officiels. Un groupe des «26 partis pour la loyauté et la stabilité» a annoncé sa création sous la houlette du ministre des Transports Amar Ghoul, un fidèle parmi les fidèles du chef de l'Etat, a rapporté la radio publique francophone Chaîne 3.
«Nous sommes prêts à entrer de plain-pied dans la campagne électorale au côté de M. Bouteflika», a dit M. Ghoul, président du parti TAJ, lors d'un rassemblement de ces formations à Sidi Fredj, station balnéaire à 30 km à l'ouest d'Alger, a ajouté la radio, sans révéler l’identité de ces partis. M. Ghoul a appelé d'autres partis parmi les plus de 45 formations politiques autorisées dans le pays-à rejoindre son groupe.
Par ailleurs, réunis à Souk Ahras (Est de l’Algérie), six petits partis ont appelé M. Bouteflika à se porter candidat pour la présidentielle, a rapporté l'agence de presse officielle APS, sans autre précision. Ces partis jugent le «moudjahid» (combattant) Bouteflika comme «l'homme capable de préserver la sécurité et la stabilité du pays», selon APS. Ces deux groupements ont ainsi rejoint le FLN, dont le secrétaire général Amar Saidani, réitère régulièrement que le chef d'Etat est officiellement le candidat du parti présidentiel.
Le 25 janvier, le secrétaire général du RND, Abdelkader Bensalah, a, lui aussi, appelé le président sortant à se représenter afin de «poursuivre la marche et préserver les acquis de l’Algérie réalisés sous sa direction dans les domaines politique et socio-économique».
Ces dernières semaines, des organisations nationales ont aussi appelé le président de 76 ans à briguer un nouveau mandat. Il s’agit notamment de la centrale syndicale du pays, l’UGTA, et de l’organisation des enfants d’anciens combattants de la guerre d’indépendance.
Abdelaziz Bouteflika détient le record de longévité à la tête du pays. Il est élu régulièrement depuis 1999. Le chef de l’Etat n'a plus parlé aux Algériens depuis un discours en mai 2012, où il avait laissé entendre qu'il fallait laisser la place aux plus jeunes.M. Bouteflika a passé 80 jours en France, à partir du 27 avril 2013, pour les suites d'un AVC, d'abord au Val-de-Grâce puis à l'Institution nationale des Invalides, spécialisée dans la prise en charge, notamment du grand handicap. Déjà hospitalisé à Paris en 2005 pour un ulcère hémorragique de l'estomac, il avait alors déclaré avoir survécu «miraculeusement». Poussé par son clan à se représenter malgré sa maladie, le président reste jusqu’ici muet sur ses intentions concernant un nouveau mandat. Il a jusqu’au 4 mars pour déposer sa candidature auprès du Conseil constitutionnel.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.