(Agence Ecofin) - City Press a annoncé hier que l’Eskom lancerait les appels d’offres pour la mise en œuvre du programme nucléaire sud-africain dès juin 2017. Le média affirme avoir eu connaissance de documents internes à la compagnie publique d’électricité qui affirment que les appels à propositions seront lancés en juin, avec un délai de réponse de trois mois et une évaluation des soumissions en décembre. Les entreprises sélectionnées devraient être connues en mars 2018 et les contrats signés entre décembre 2018 et mars 2019.
En réponse à ces affirmations, Khulu Phasiwe, le porte-parole de l’Eskom a affirmé qu’à ce stade, rien n’était décidé et qu’il ne s’agissait que de suggestion de délais. « Si tout va bien, nous émettrons l’appel à propositions vers juin.», a-t-il toutefois confirmé à Reuters.
Le Trésor public d’Afrique du Sud a, pour sa part, affirmé par l’intermédiaire de Yolisa Tyantsi, le chef de son département de communication, que le pays n’était pas encore prêt pour passer à cette étape, d’après une rencontre faite avec l’Eskom, le 28 mars dernier. Elle est rejointe dans sa position par Mayihlome Tshwete, le porte-parole du Trésor qui déclare : « Je ne vois pas une mise en branle du processus en juin. Il y a des étapes qui doivent d’abord être passées, et le Trésor est déterminé à s’assurer auparavant de l’accessibilité du programme, et nous ne sommes pas près d’y parvenir».
Initialement prévu pour permettre l’installation de 9 600 MW, d’ici 2030, le programme nucléaire a été revu à la baisse à court terme pour une capacité de 1 359 MW d’ici à 2037. L’Eskom a lancé, en décembre dernier, une demande de renseignement (RFI) qui lui permettra de mieux évaluer les coûts et l’accessibilité de cette ambition.
Gwladys Johnson