(Agence Ecofin) - Le groupe télécom Vodacom, branche africaine du groupe télécom britannique Vodafone, a présenté son résultat financier annuel de 2015. Il ressort que l’Afrique du Sud est le marché dans lequel le célèbre service de transfert d’argent par mobile de l’entreprise, le M-Pesa, a beaucoup de mal à décoller. Relancer en Afrique du Sud en 2014, après un premier échec lors du lancement initial de 2010, le Mobile Money de Vodacom n’a réussi à séduire que 76 000 abonnés pour un opérateur qui a pourtant un parc client d’environ 33 millions de personnes.
Présent également au Kenya, au Mozambique, au Lesotho, en République démocratique du Congo, en Egypte et en Tanzanie, le service de transfert d’argent par mobile de la société enregistre pourtant un nombre important d’utilisateurs dans ses autres marchés.
Au Kenya, l’on comptait près de 18 millions d’utilisateurs actifs en 2014, alors qu’en Tanzanie ils étaient environ 5 millions. Au Lesotho, c’était près de 350 000 utilisateurs tandis que la RDC enregistrait déjà des centaines de mille d’abonnés, comme le Mozambique ou encore l’Egypte.
Avec 8800 points de présence en Afrique du Sud, le M-Pesa de Vodacom en Afrique du Sud semble s’être heurté à la forte inclusion financière que connaissait déjà le pays, brisant de ce fait l’engouement des populations vers les services financiers par mobile.
Dans une étude de Proparco, filiale de l'Agence Française de Développement (AFD), il ressort qu’en 2008, avant le lancement initial du M-Pesa en Afrique du Sud, le pays comptait déjà un taux de bancarisation de près de 60% grâce au lancement sur le marché d’une large gamme de services bancaires pour les plus démunis à l’instar du compte « Mzansi ». En 2014, ce taux de bancarisation est grimpé à près de 80%.
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