D’après GSMA, le transfert d’argent mobile a connu 30 millions de consommateurs actifs en 2012

(Agence Ecofin) - L’association des opérateurs télécoms a dévoilé, le 27 février 2013, au cours du Congrès mondial sur le Mobile en Espagne, son second rapport annuel sur l’adoption mondiale du transfert d’argent mobile, «  mobile money ». L’enquête révèle que ce service a enregistré un total de 224,2 millions de transactions qui ont généré 4,6 milliards de dollars américains pour le seul mois de juin 2012. Cette performance est au-dessus des 196,3 millions de transactions réalisées en moyenne chaque mois par les clients Paypal durant le 3^ème trimestre de 2012.

L’étude de GSMA démontre aussi que l’industrie du transfert d’argent mobile poursuit sa croissance à des tarifs incomparables. Avec 150 services mobile money directs pour les populations non-bancarisées, 41 de ces services ont été lancés en 2012. En plus, l’industrie devient de plus en plus compétitive avec 40 marchés identifiés comme ayant au moins deux services différents de mobile money disponibles.

C’est en Afrique subsaharienne que la croissance rapide de ce service est surtout remarquée. Le rapport de GSMA a compté 81,8 millions d’utilisateurs enregistrés dans le monde en juin 2012, avec 56,8 utilisateurs seulement pour l’Afrique sub-saharienne.

En termes de couverture géographique, le service de transfert d’argent mobile est disponible dans 37 des 47 pays de la région sub-saharienne. 37% des 166 opérateurs de réseau mobile qui desservent la région le proposent déjà. Et le service est en pleine croissance depuis que la majorité des opérateurs télécoms ont prévus des programmes d’expansion dans cette partie du continent. Indéniablement, le « mobile money » contribue à l’inclusion financière mondiale des populations. Aujourd’hui, il y a plus de comptes mobile money que de comptes en banque au Kenya, à Madagascar, en Tanzanie et en Ouganda, et plus de 520 000 agents enregistrés pour délivrer ce service. Ils sont plus nombreux que les agents Western Union.

Dans plusieurs pays, la valeur totale des transactions financières par mobile représente une part significative du Produit intérieur brut (Pib). En juin 2012, il était équivalent à plus de 60% du Pib au Kenya, plus de 30% en Tanzanie et plus de 20% en Ouganda.