(Agence Ecofin) - Depuis le 2 juin 2014, il n’est plus possible de communiquer par texto, ou encore SMS sur les réseaux des opérateurs de téléphonie mobile Télécel, Moov, Azur et Orange installés en République de Centrafrique (RCA). Cette mesure a été prise par le ministère des postes et des télécommunications, sur instructions du Premier ministre, André Nzapayéké (photo). Elle a été motivée par plusieurs jours de manifestations à Bangui, et des appels à la grève générale relayés par SMS.
Pour André Nzapayéké, au-delà des grèves, cette censure vise de manière générale à « contribuer à la restauration de la sécurité sur toute l'étendue du territoire ». Elle intervient aussi après une nouvelle attaque contre les équipes médicales de Médecins Sans Frontières à Ndélé lundi. Les autorités pensent que les différentes milices communiquent par SMS pour planifier leurs mouvements et attaques.
Pour les populations, cette décision du gouvernement, ne servira pas à grande chose sinon à perturber les honnêtes personnes. Se confiant au Réseau des Journalistes sur les Droits de l’Homme, antenne de la RCA, Marcel Mokoapi, le président de l’Association des Consommateurs Centrafricains (ACC), s’est dit inquiet par cette action qui est une preuve d’entrave à la liberté individuelle et collective.
D’après ses explications, «interdire l’utilisation des SMS en Centrafrique est une folie. Les SMS sont un moyen de communication. Autant interdire l’utilisation des téléphones portables. Le problème devait être traité en amont en enregistrant tous les usagers. Vous conviendrez avec moi que les gens peuvent passer par les appels anonymes pour contrecarrer la décision du gouvernement ».
Lire aussi
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.