(Agence Ecofin) - La première phase du procès en diffamation contre l'hebdomadaire malien d'investigation Le Sphinx s’est ouverte hier à Bamako.
Le plaignant est Karim Keïta (photo), député à l'Assemblée nationale et fils du président malien, Ibrahim Aboubacar Keïta. Sa plainte repose sur trois articles parus dans Le Sphinx.
Dans deux parutions successives, il estime être accusé de trafic d’influence. Dans un autre numéro, le journal écrit qu’il est propriétaire d’un immeuble d’une valeur estimée à 4 milliards de francs Cfa (environ 6,1 millions €) à Bamako. S’estimant diffamé, Karim Keïta réclame au journal ces 4 milliards de francs en dommages et intérêts.
« Je suis serein, ce procès n’est pas comme un procès ordinaire, c’est plutôt un procès politique. En tout cas, on va se battre », prévient Adama Drame, directeur de publication du media. Quant aux preuves de ce qui est avancé dans les colonnes de l'hebdomadaire, « on va les étaler », assure-t-il.
Me Mamadou Gaoussou Diane, avocate du plaignant dénonce un acharnement contre son client et affirme comprendre sa colère. « Je trouve qu’il y a une sorte d’acharnement. En tant que journaliste professionnel, il a le devoir de recouper et de vérifier avant de publier. Je prends l’exemple de l’hôtel Les Hirondelles, qu’il est supposé avoir acheté pour 4 milliards de francs CFA, alors qu’il n’y a même pas pensé. Il n’en a nullement la prétention ni les moyens », a-t-elle expliqué.
La deuxième phase du procès aura lieu le 14 juin prochain.
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