(Agence Ecofin) - Le journaliste Abdelkrim Djâad est décédé ce dimanche 18 janvier 2015 à l'hôpital Cochin de Paris, des suites de longue maladie. Il avait 65 ans. Abdelkrim Djâad compte parmi les journalistes de presse écrite les plus connus d’Algérie. La presse algérienne lui rend hommage ce lundi, parlant d’un professionnel apprécié pour la qualité de ses informations. Ses chroniques et ses éditoriaux étaient écrits dans un style acerbe et concis.
Abdelkrim Djâad a débuté sa carrière au quotidien El Moudjahid comme beaucoup de sa génération. Ensuite, il a intégré la rédaction de l'hebdomadaire Algérie Actualité où il a été chef de la rubrique culturelle et directeur de la rédaction dans les années 1980.
En 1993, Abdelkrim Djâad et quelques anciens d'Algérie Actualité, lancent l’hebdomadaire Rupture qui, de par son nom, voulait rompre avec la pensée unique et épouser le vent de la libéralisation. Mais le journal s’arrête 5 mois plus tard avec l’assassinat de son directeur de la rédaction, Tahar Djaout.
Plus tard, Abdelkrim Djâad a essayé en vain de relancer Algérie Actualité. Puis il est devenu chroniqueur pour plusieurs journaux, notamment le quotidien L’Expression.
Le journaliste était aussi un écrivain. Il a notamment publié deux pièces de théâtre, « Sa Nabqa Imourou », en 1995, et « Cinq mille ans de la vie d'une femme », en 1996. Deux romans sont également à son actif : « La mémoire des oiseaux », en 1989, et « Le fourgon », en 2003.
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