(Agence Ecofin) - Depuis le 1er janvier 2014, le président de la Gambie, Yahya Jammeh (photo), a levé les interdictions prononcées depuis 2012 contre deux organes de presse.
La radio Teranga Fm avait été interdite d'émettre le 14 août, après avoir ignoré les avertissements du gouvernement lui intimant l’ordre de cesser de diffuser un programme très populaire qui relayait, dans les différentes langues du pays, les informations de la presse écrite. Ce programme était l'un des plus suivis en Gambie, surtout par les citoyens analphabètes, incapables de lire les journaux. Créée en 2009, la station avait déjà été suspendue en janvier 2011.
Le 15 septembre, l'Agence nationale de renseignements (NIA) avait prononcé la fermeture du quotidien privé The Standard, l’un des principaux journaux du pays, accusé d'avoir critiqué dans ses pages la décision du président de la République de mettre un terme à un moratoire de 30 ans, en faisant exécuter neuf condamnés à mort en août 2012.
La décision présidentielle précise que The Standard et Teranga Fm doivent se conformer au « cadre des lois régissant les médias dans ce pays ». Ce qui laisse sceptique Reporter sans Frontières pour qui la Gambie maintient et renforce un « arsenal législatif répressif de la liberté d'informer ».
Le quotidien The Daily News, qui avait été interdit de publication au même moment que The Standard, pour les mêmes motifs, est toujours interdit de parution.
Depuis le 27 novembre 2013, la Gambie n’a plus de ministre de l’Information et de la Communication. Le titulaire du poste, l'ancien journaliste Nana Grey-Johnson, a été limogé par le président Yahya Jammeh. Le pays est le 152ème sur 179 pays dans le classement 2013 de Rsf de la liberté de la presse.
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