(Agence Ecofin) - Lancé mi-2008, l’Ethiopia Commodity Exchange (ECX) envisage le développement des échanges en blé et maïs, y compris l’aide alimentaire, et l’introduction de nouveaux produits comme le sucre et les fruits. «Nous sommes actuellement en pourparlers avec le gouvernement d’accroître les échanges de maïs et de blé dans le pays, y compris la monétisation de l'aide alimentaire importée dans le pays à travers la bourse», a indiqué Eleni Gabre-Madhin (photo), directrice de l’ECX. Sans donner de précision sur la façon d’introduire l’aide alimentaire sur l’ECX, Eleni Gabre-Madhin a déclaré que la vente de l’aide alimentaire excédentaire permettrait d’obtenir des fonds pour financer des initiatives comme des forages d’eau ou l’approvisionnement en électricité du pays.
L’année dernière, la directrice avait annoncé l’objectif de doubler le nombre de produits échangés à 8 d’ici l’année prochaine, en introduisant le sorgho, les pois chiches, les lentilles et graines oléagineuses, et d'engager les contrats à terme dans les trois prochaines années. Sur ce dernier point, Eleni Gabre-Madhin, a précisé que les discussions étaient au point mort et que «pour le moment, le projet est en attente». Quant à l’introduction des nouveaux produits, elle est conditionnée aux capacités d’entreposage.
L’ECX a réalisé les échanges pour une valeur de $1,5 milliard. En volume, ils s’élèvent à 608 000 tonnes, contre 502 000 tonnes en 2010/11.
Le modèle et succès de l’ECX fait des émules en Afrique où plusieurs pays planchent sur la mise en place d’une bourse de matières premières. C’est le cas notamment de la Tanzanie, du Zimbabwe, du Rwanda ou du Nigeria.
Meknès, Maroc.