(Agence Ecofin) - Le groupe Transnet, qui est contrôlé par l’Etat sud-africain, a annoncé jeudi 7 novembre avoir procédé avec succès à l’inscription des titres obligataires de l’ordre de 5 milliards de rands sur le London Stock Exchange à un taux de rendement de 9,5%, réalisant ainsi la première émission de titres obligataires en monnaie locale africaine jamais sur les marchés internationaux.
Brian Molefe (photo), le directeur général du groupe parlant de cette opération qui a été facilitée par la Deutsche Bank parle d’un « point de départ » et du fait d’avoir ouvert la voie à d’autres compagnies sud-africaines désireuses d’avoir recours au même procédé. M. Molefe s’est défendu des critiques qui sont revenue sur le coût de l’opération, argumentant que ceux-ci sont largement en deçà de ce que l’entreprise aurait perdu dans les variations de taux de change, si l’opération avait été effectuée en dollars américains.
Le principal responsable de Transnet a aussi rejeté les critiques parlant de l’inopportunité du choix d’un marché de capitaux extérieur, alors qu’il existe un marché sud-africain. Selon Brian Molefe, il fallait pour Transnet diversifier ses sources de financement et de plus rappelle-t-il, l’ensemble de l’émission s’est effectuée en « rands »
Sur ce dernier point il semble être pertinent selon certains observateurs des marchés financiers. Selon des propos de Peter Worthintong, économiste chez Absa Capital, rapportés par des médias sud-africains, l’optique de recourir au marché local sud-africain, trouve une limite dans le fait que de nombreux investisseurs y sont exposés à Transnet, ce qui limite la capacité de cette dernière à y trouver des fonds.
Ces obligations émises arriveront à maturité en 2021 et l’opération elle-même fait partie d’un programme global à moyen terme élaboré par Transnet et qui repose sur son propre bilan sans aucune contrepartie du gouvernement.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.