(Agence Ecofin) - Les entreprises qui sont présentes sur la Bourse de Casablanca ont dégagé un résultat net combiné de 14,2 milliards de dirhams (1,5 milliard $) au cours du premier semestre 2014, grâce à des performances bien orientées qui se sont caractérisées par une hausse de leurs chiffres d'affaires qui globalement a atteint 124 milliards de dirhams, en hausse de 5,6% comparé aux performances de la même période en 2013.
Les principaux contributeurs à cette performance sont les entreprises du secteur des banques notamment Attijariwafa, BMCE Bank ou encore Banque Populaire du Maroc qui ont profité des confortables marges réalisées sur les opérations locales, mais aussi qui ont tiré profit de la forte contribution des opérations de leurs filiales présentes dans d'autres pays d'Afrique subsaharienne.
Active aussi les entreprises du secteur de l'énergie, notamment la dernière rentrée sur la cote, Jorf Lasfar Energy Company dont le bénéfice d'une compensation financière de 378 millions de dirhams a été une bouffé d'air dans ces opérations. On citera aussi la Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du Raffinage (SAMIR), qui est parvenue à faire passer ses indicateurs au vert, après l'ouverture d'une filiale spécialisé dans la distribution
L'information devrait séduire dans un contexte marqué par la progression qui est constatée sur les principaux indices de ce marché financier. Le marché affiche au 31 octobre 2014 des performances annuelles de ses principaux indicateurs de +13,58 % pour le MASI et +10,74 % pour le FTSE CSE Morocco 15. Et surtout, depuis le début de l’année, la capitalisation boursière a enregistré une hausse de 13,1% et était à 497 milliards de dirhams au 31 septembre 2014
Sur le troisième trimestre enfin, le volume global des échanges a bondi atteignant jusqu'à 6,8 milliards de dirhams, contre 2,7 milliards de dirhams pour la même période en 2013. Mais il faut dire qu'il y a eu une évolution en dents de scie. Le rebond survenu au mois d'août (3,5 milliards de dirhams) a été suivi d'un recul à 2,3 milliards de dirhams. Une croissance qui est aussi tributaire du recul des offres des titres du gouvernement, qui emprunte de moins en moins, mais aussi de la hausse des transactions de bloc (1,87 milliard de dirhams), contre 88 millions de dirhams une année plus tôt.
De plus le marché financier marocain se présente comme étant moins rémunérateur comparé à celui des obligations, même avec un volume en recul. Au 30 septembre, le taux de rendement obtenu en divisant le bénéfice net sur la capitalisation boursière globale est de 2,8%, un taux qui reste faible comparé aux rendements moyens des emprunts du gouvernement sur 6 mois qui se hissent à 3%
Vu sous un autre angle, le ratio des bénéfices sur le capital (Per Earning Ratio) affiche jusqu'ici, un niveau de 30 fois, ce qui veut dire qu'à niveau constant des bénéfices actuels, il faudrait à une personne qui investit aujourd’hui sur la place boursière du Maroc, une trentaine d'année pour récupérer sa mise. Le rendement brut serait toujours intéressant pour les obligations de long terme qui affichent un rendement de 4,6% pour celles dont la maturité est fixée à plus de 30 ans.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.