Afrique du sud : le Conseil d’administration d’Adcock rejette l’offre de Bidvest

(Agence Ecofin) - Le Conseil d’administration d’Adgock Ingram, la deuxième entreprise pharmaceutique d’Afrique du Sud derrière Aspen Pharmacare, a indiqué mardi 3 décembre 2013, que l’offre de rachat à 1,2 milliards $ faite par le chilien CFR pharmaceutiques était une meilleure offre pour ses actionnaires.

Selon le conseil d’administration d’Adcock, l’offre faite par Bidvest (qui s’est associé à un groupe d’investisseurs noirs au sein de la firme) de reprendre 34,5% des parts de l’entreprise à 70 rands l’action, n’a pas clairement démontré le bénéfice pour les actionnaires.

Adcock estime aussi que Bidvest, déjà actionnaire, n’a pas indiqué comment il ferait pour gérer les conflits d’intérêt qui pourrait surgir de son offre. Chez Bidvest on estime ne pas voir de conflit d’intérêt.

Ce nouveau rejet d’une offre de Bidvest était prévisible, certains actionnaires l’ayant d’ailleurs fait savoir à des médias sud-africains. « C’est une négociation intelligente qu’a initiée Brian Joffe (DG de Bidvest), mais à 70 rands l’action, non merci ! », a fait savoir Jean Pierre Vester, un gestionnaire d’actif chez 36 One Asset Management, basé à Johannesburg et actionnaire à 1,8% d’Adcock, ayant rejeté l’offre de CFR.

Alors que se déroule désormais cette nouvelle bataille autour d’Adcock, la Public Investment Corporation (PIC), actionnaire majoritaire d’Adcock avec 19% des parts, et actionnaire chez Bidvest se refuse à tout commentaire.

« Je ne souhaiterais pas me prononcer sur l’affaire Adcock, ni sur ce qui se passe autour », a fait savoir Fidelis Madavo, le responsable des ressources au sein de ce fonds d’investissement, rencontré en marge de la 17^ème rencontre de l’Association des marchés financiers d’Afrique qui se déroule actuellement à Abidjan en Côte d’Ivoire. Précédemment, il a été rapporté que la PIC qui gère les pensions des fonctionnaires sud-africains ne se sentait pas à l’aise de céder un secteur aussi stratégique que celui du médicament à des mains étrangères quelque soit l’offre.

Le 18 décembre devrait se tenir une Assemblée générale critique pour Adcock. Bidvest pourrait ne plus intervenir en joker, mais pas sûr que CFR réunissent les 75% de droit de vote nécessaire à l’approbation de son offre.