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Tunisie : après la grâce présidentielle, le bloggeur Jabeur Mejri retourne en prison pour injures contre un greffier

  • Date de création: 30 avril 2014 14:31

(Agence Ecofin) - Retour au bagne pour le bloggeur tunisien, Jabeur Mejri, qui vient à nouveau d’être condamné. Cette fois à huit mois d’emprisonnement pour avoir proféré des propos diffamatoires envers le greffier d’un tribunal. Il n’avait recouvré la liberté que le 4 mars 2014, après avoir passé deux ans en prison pour une caricature du prophète publiée sur Facebook.

Condamnée en 2012 à sept ans et demi, Jabeur Mejri a récemment bénéficié d’une grâce présidentielle. Mais sa mise en liberté n’a pas mis fin à ses ennuis judiciaires. Il a été informé d’une affaire de détournement supposé d’environ 760 euros à la Société nationale des chemins de fer de Tunisie (Sncft). Le problème remonte à plusieurs années, du temps où le bloggeur travaillait au guichet d’une gare.

« Jabeur était anxieux, il y a eu des propos diffamatoires envers un fonctionnaire, mais huit mois ferme c’est trop. La peine ne coïncide pas avec les faits. On va faire appel », a dit Me Ahmed Mselmi, au sortir de l’audience.

Des Ong de défense des droits de l’Homme estime que Jabeur Mejri est victime du harcèlement judiciaire. Il est même considéré comme le premier prisonnier politique tunisien de l’après-révolution. « Je trouve cela scandaleux, c’est du harcèlement, de l’acharnement judiciaire », a déclaré Khadija Chérif, secrétaire générale adjointe de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh).

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