(Agence Ecofin) - Les participants de la 15eme conférence des banquiers arabes qui s’est tenue à Beyrouth du 24 au 25 novembre, ont exprimé leurs convictions sur les perspectives à long terme de la région Afrique du Nord et Moyen Orient en raison des transitions politiques en cours.
Malgré le ralentissement économique observé dans la région, les participants pensent que la reprise économique pourrait être rapidement au rendez vous si les Etats coordonnent mieux entre eux leurs politiques économiques. Dans ce contexte, les membres de Union of Arab Banks (UAB), qui regroupe plus de 300 institutions financières ont proposé «l’équivalent arabe du Plan Marshall» pour une forte mobilisation des ressources financières afin de lancer des grands chantiers structurants et faire réellement décoller les économies.
Plusieurs banquiers ont aussi exposé leur analyse de la situation régionale.
Abdallah al-Saudi, banquier international libyen, a déclaré que la situation économique en Libye est critique en raison d’importantes destructions d’infrastructures, de pertes humaines élevées pendant la révolution et du manque de compétences humaines. Il a aussi mis en garde le nouveau régime contre l’exclusion des personnalités qualifiées sous le prétexte qu’ils ont travaillé avec le régime Kadhafi. « La Libye n'est pas un pays riche comme on le pense généralement. Je dis que c'est un pays avec le potentiel d'être riche » a-t-il conclut.
Tarek Amr, président de la Fédération des banques égyptiennes, a indiqué que malgré les difficultés économiques et politiques, l’Egypte avait une économie résiliente. «Nous avons un secteur bancaire très solide qui continue de résister à différentes crises économiques et politiques en raison d’un important marché intérieur », a-t-il dit ajouté.
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Moustapha Nabli a fait valoir que « qu’achever la transition vers la démocratie est l'étape la plus importante pour restaurer la confiance des investisseurs, essentielle pour favoriser la croissance, la création d'emplois et la reprise économique. ». D’après le banquier central, le chômage est l’une des principales causes des révoltes et les troubles perdureront tant qu’un modèle résilient de création d’emploi en quantité et en qualité ne sera pas trouvé.
Nairobi, Kenya - Promoting sustainable economic growth through trade